Je saisis ces lignes pour toutes personnes vivant avec un handicap invisible.  Je saisis ces lignes pour toutes personnes qui par conscience ou inconscience ont blessé des gens vivants avec un handicap invisible ou  visible.

Beaucoup de gens vivent avec un handicap. Et selon moi il y a deux catégories de handicaps.

-La première, c’est le handicap visible. Je fais partie de cette catégorie là. Je suis identifiable même de loin. Notons que le handicap n’est pas seulement physique. Ne pas s’aimer est aussi un handicap…

-La deuxième catégorie,c’est le handicap invisible. Beaucoup en souffrent. Ils essaient de le dissimuler à cause des moqueries,des regards…et surtout des racontars. Comme on aime le dire: » il faut vivre certaines situations pour comprendre « . Une phrase simple mais très profonde quand on fait vraiment face à certaines situations.

L’amour du prochain a baissé. Il a même mis les voiles chez certains. Presque tout le monde cherche à paraître. Chaque jour que Dieu fait, c’est comment parfaire son physique qui prime. On essaie tous d’emboiter le pas même si on souffre de l’intérieur. Mais la réalité nous attend de l’autre côté. Elle nous fait un câlin une fois la nuit tombée quand on se retrouve seul au lit. Les larmes coulent. L’espérance d’un changement se fait sentir au quotidien. Mais hélas !

Je ne savais pas ce que ressentait une personne dont une partie du corps ne recevait plus les commandes du cerveau. Aujourd’hui je comprends la douleur de la personne. Je comprends les réactions, les agissements, les frustrations de la personne. Et surtout je comprends si la personne jette l’éponge et que ces mots suivent : »J’ai plus envie de me battre. C’est trop. Je préfère la mort ».J’avoue que c’est super difficile.

Cher lecteur, sais-tu qu’ il y a des gens qui pleurent des nuits entières parce qu’ils n’ont pas d’enfants? Sais-tu qu’il y a des gens qui s’isolent à cause d’un défaut corporel qu’ils camouflent? Sais-tu combien prennent la décision de mettre fin à leur vie à cause des moqueries et des regards blessants et méprisants ? Sais-tu combien ont peur de s’exprimer en public parce qu’ils n’ont pas la parole facile ? J’avoue que je me cachais juste pour éviter les regards. J’étais un jour assis seul et ma mère m’a demandé pourquoi je ne rejoignais pas les jeunes de l’autre côté pour causer. Je lui ai répondu que je ne pouvais pas parce que je ne suis pas comme eux. Mais la vérité est que j’avais peur des regards. Peur d’être un intrus. Peur d’être rejeté…

Tournons nos regards sur les enfants. Nos petits frères et sœurs. Le constat est triste. Réalisons combien certains se plaisent à se moquer de leurs camarades jusqu’au point où ils refusent d’aller à l’école de peur d’être au centre des railleries. Où ont-ils appris ce comportement et qu’est-ce que nous faisons comme action pour les faire comprendre que leur camarade est aussi comme eux? Très souvent nous adultes, nous collons le titre de » enfants bêtes  » aux enfants qui sont nés avec un retard mental, d’apprentissage ou d’autres facteurs…et d’autres se plaisent à coller le nom  « enfants malades  » aux enfants qui sont nés avec une maladie, une déformation…la liste est longue. Les enfants nous imitent. Ils prêtent attention à nos faits et gestes et les reproduisent. Bible: »Pr 22:6 Instruis l’enfant selon la voie qu’il doit suivre; Et quand il sera vieux, il ne s’en détournera pas ».

Le vrai changement de mentalité commence dans les familles premièrement.

Alors toi qui me lis, apprenons à dompter nos langues. Apprenons à mettre un frein à nos langues. Arrêtons les questions du genre : tu attends quoi pour faire un enfant ? Pourquoi ne te maries-tu pas? Pourquoi tu ne frottes pas les gens? Pourquoi tu fais ceci ou cela de cette manière ?Arrêtons les Pourquoi, pourquoi ?

Apprenons à prendre des nouvelles des uns et des autres; à apporter de l’amour partout.; à prêter un peu de son temps à son prochain pour l’écouter, épauler et surtout sans le juger. Apprenons à aimer l’enfant d’autrui au lieu de passer notre temps à l’appeler handicapé comme s’il n’avait pas de nom. Ne marginalise pas l’enfant d’autrui. Ne l’identifie pas comme » un enfant bête  » comme la société le dit. Tu peux mettre au monde un enfant bien portant qui, au fil du temps, devient un handicapé ou tout temps malade.

Demain renferme un mystère que seul Dieu sait. Alors soyons humble. Soyons humble  juste humain les uns envers les autres.

Et comme j’aime le dire, ma vie est une grâce de Dieu. Un énorme travail a été fait par ma famille. En aucun moment un membre de ma famille n’a eu honte de moi. Ils m’ont soutenu. Ils m’ont apporté beaucoup d’amour. Mon neveu de moins de cinq ans me demande souvent pour me pousser avec le fauteuil roulant. Il y a des jours où il me pose des questions comme : Eze où es l’autre pied? Essaye d’ouvrir ta main. Donc tu ne peux pas l’ouvrir ? J’essaie de répondre à ses questions en l’expliquant . Mes amis répondent toujours présent aux besoins. Maintenant je sors en balade quand, comme je veux. J’aime bien affronter les regards des gens. Je me dis souvent : »Eze tu es une star » (Rire). De fois ceux qui me regardent trop je leur demande de m’envoyer quelques photos après que leurs yeux ont tiré.(Rire)

Maintenant je peux discuter sur le handicap à l’aise. D’ailleurs j’aime quand une personne s’intéresse à ce sujet qui est un peu gênant pour ne pas dire tabous. J’aime rire du handicap.

Je conclus par ces lignes…

Cher lecteur! Ne dit-on pas que quand bien le mal est grandissant, il y aura toujours des gens biens ? Soit parmi les gens biens. Et même s’il ya une seule personne qui est bien, fait tout que ça soit toi. Ne fais pas partie des gens que, c’est lorsque la personne en situation de handicap arrive à se frayer un chemin, qu’ils  commencent à vouloir s’approcher de lui ou l’estimer. Démarque toi des moqueurs. Apporte de l’amour. Tu n’as pas besoin de beaucoup pour venir en aide à une personne. Juste un peu de ton temps peut apporter un grand changement. une fois j’ai été dans un endroit avec mes amis où il y avait beaucoup de monde. Pour circuler c’était difficile. Un homme que je ne connais pas s’est levé et s’est mis devant moi en demandant aux gens de céder le passage. Ce jour-là j’étais content. Si seulement tout le monde pouvait faire pareil. Avoir juste de la compassion. Juste combler le déficit de son prochain. 

Toi qui me lis, rappelle toi que la première chose que Dieu nous a enseigné c’est l’amour pour son prochain. Apprend à te mettre à la place de l’autre un instant.  Et pose toi de bonnes questions. Et si c’était moi? Si c’était mon enfant ? Si c’était mon frère, ma sœur ? Est-ce que j’aurai aimé qu’on le traite de la sorte? J’ai vu les larmes de ma mère. J’ai vu les larmes de mes sœurs, de mon petit frère quand tous les signaux étaient en alerte rouge. Je pouvais lire la tristesse sur le visage de mon père mais qui tenait bon et me disait: »Eze un homme ne pleure pas. Tu as enduré plus que ça ». Un vrai homme mon père.

C’est douloureux pour la personne concernée et son entourage. De grâce, si tu ne peux faire quelque chose pour aider une personne, ne l’enfonce pas par ta langue blessante. Rappelle-toi que tout est grâce. Ta richesse, ta vie, tes enfants…absolument tout, c’est juste un prêt que Dieu t’a fait. En terme plus clair, c’est quelque chose qu’il a placé entre tes mains pour toi et pour prochain. Alors ne te vante pas le mérite. La Bible : « L’or et l’argent m’appartient dit l’éternel Dieu » Aggée 2-8

Il(Dieu) posa une question à Job et répondit en même temps. Jb 41:11 (41:2) De qui suis-je le débiteur? Je le paierai. Sous le ciel tout m’appartient.

…Seul l’amour peut nous aider à nous identifier à ceux qui souffrent.

…On est tous des handicapés en sursis !

…La vie c’est l’amour. Rien de plus !

#DemeurezBenis