Bienvenue sur le blog de Wendenmi Ezéchiel OUEDRAOGO

Je suis une branche de la vigne

Nous vivons dans un monde où le physique compte beaucoup. Ce monde ne tolère pas un physique avec une déficience. Chacun s’efforce de ne pas avoir un défaut côté physique. D’autres investissent des grosses sommes pour cela. La plupart des gens oublie que personne ne souhaite  vivre avec un handicap. Personne ne souhaite avoir un défaut physique.

L’handicap ne fait pas de distinction quand il s’invite dans la vie d’une personne. Peu importe qui tu es. que tu sois riche ou pauvre, grand ou petit…Il ne prévient pas. Des fois c’est quelque chose de banal et tu te retrouves avec un handicap à vie. J’ ai rencontré plusieurs personnes vivant avec un handicap et chacun a une histoire et une suite de l’histoire. Se retrouver du jour au lendemain avec un handicap n’est pas le problème, le gros problème c’est la suite de l’histoire (handicap). Au début pour m’aider à m’asseoir il fallait trois personnes. un au niveau des bras, un au niveau des pieds et un pour le dos. Pour manger il fallait obligatoirement une personne pour me donner le repas. Je ne pouvais absolument rien faire sans l’aide d’une personne. Mais avec le temps je me suis adapté. Je dis sans détour que vivre avec un handicap n’est pas du tout facile. c’est quelque chose qu’on ne pas expliquer. Il faut le vivre pour comprendre. Je ne le souhaite à personne. Il fut un moment où je me disais : »Eze Ça ce n’est pas une vie ». Mais avec le temps j’ai appris que Dieu sait toujours ce qu’il fait. Les feuilles d’un arbre peuvent jaunir à tout moment, pire tomber. mais les racines qui ont pris de la profondeur est une source d’espoir qu’elle reprenne vie. Tout peut basculer à tout moment. Mais le concepteur de tout être humain (Dieu) sait ce que nous manquons et il l’apporte au bon moment. Il sait pourquoi ceci ou cela ne fonctionne pas. Il peut tout. nous être humains c’est juste la notice que nous avons. Maintenant je me dis : »Eze! Ça c’est une vie et il faut la vivre pleinement ».

 Il y a plusieurs sortes de handicaps. il y a ceux qui sont nés avec, ceux qui ont parachuté dedans comme moi. Il y a aussi des handicaps visibles et invisibles. Visible comme dans mon cas. même de loin on sait que je suis handicapé, et unijambiste. waouh double infraction…(rire). Le mieux c’est de n’avoir ni l’un ni l’autre. mais personne ne sait de quoi est fait demain. Les handicapés  invisibles sont ceux qui vivent avec un handicap mais c’est caché. Et c’est très difficile à supporter. Vivre avec un handicap c’est un parcours de combattant chaque jour. des défis à relever chaque fois. Il faut apprendre à s’adapter. Il faut apprendre le fonctionnement de son nouveau corps. Il faut se réconcilier avec son corps. Mais le gros problème c’est la société. La société dans laquelle nous vivons trouve normal qu’une personne vivant avec handicap soit »inférieur aux autres ». Elle ne les prend pas en compte. Il faut se battre pour se faire une place. Il faut supporter le regard des autres.Il faut avoir une mentalité de fer, du courage parce que même malgré leur compétence, les portes leur sont fermées. Il faut supporter les moqueries, le mépris de certaines personnes. Il y a plusieurs émotions à gérer à la fois.  Rien que se rappeler de la vie avant l’handicap nous met le courage en berne. J’aime dire que c’est carrément un autre monde dans ce monde. Tu vois que tu es humain comme les autres, mais les autres ne t’acceptent pas. Pire, ils te rejettent. C’est lorsque tu te bats , tu d’adaptes tu arrives à te faire une place dans la société que tu verras que la société commence à l’accepter. Elle te cite comme exemple de courage,de résilience, de combativité.

Voilà juste une brèche sur la personne vivant avec un handicap. Il y a beaucoup à dire. j’y reviendrai un autre jour.

QU’EST-CE-QUE TOI ET MOI NOUS POUVONS FAIRE COMME APPORT?

Déjà il y a de fausses pensées sur la personne vivant avec un handicap. Beaucoup pensent qu’ils ne ressentent pas la douleur. Disons que c’est un peu vrai. parce que la partie paralysée n’obéit plus aux ordres du cerveau. mais la douleur est ressentie autrement. le corps a une manière de réagir. c’est vraiment un chef-d’œuvre de Dieu. Tenez-vous bien,  quand ma sueur coule et que j’ai en même temps froid, je sais automatiquement que ya ceci, cela qui ne va pas. c’est des choses un peu difficile à expliquer pour qu’une personne comprenne. il faut aussi noter que la personne a aussi des émotions, des sentiments… même si beaucoup ne le montrent  pas à cause des moqueries et autres…

Alors toi qui me lit, rien que ton temps à lui accorder est quelque chose de grand. Tu peux être leur porte parole. tu peux aussi combler le manque. c’est-à- dire, être ses yeux, mains, pieds, oreilles…

Tu peux être son mentor dans le domaine que tu maîtrises. lui apprendre ce que tu sais faire. Ça va l’aider à ne plus être sous perfusion financière de la société. Tu peux être l’ami, l’épaule, l’oreille qu’il cherche en apportant juste un peu d’amour, un sourire. Peut être que tu me diras que ce n’est pas grand chose et facile à appliquer. Oui c’est vrai ! mais cela est impossible sans amour. Si c’est de la pitié que tu ressens pour lui en l’aidant, c’est peine perdue. ne te fatigue pas.

Il y a aussi le côté financier que tu peux soutenir si ta santé financière est bonne. Même si tu as une pièce de monnaie, tu peux la partager avec lui. C’est le geste avec amour qui compte en fait. mais n’oublie pas que tout ne se résume pas à l’argent. Il faut juste être humain envers son prochain. Soutiens avec ce que tu as seulement. Ça peut être insignifiant aux yeux de celui qui le fait, mais celui qui reçoit rend grâce à Dieu. Il bénit celui qui lui tend la main. C’est une lumière dans la vie de celui qui reçoit. C’est un sourire affiché sur un visage qui était triste. Si seulement la société les incluaient dans le processus de développement, en adaptant certaines choses pour eux, la vie allait être moins pesante. Ya déjà des efforts dans ce sens, mais il reste beaucoup à faire. 

Je termine par ces lignes !

Chères familles qui ont un enfant en situation d’handicap, déjà bravo pour tous vos efforts et amour envers lui. Ce n’est pas simple certes, mais ne l’abandonne pas. rien n’est éternel. toute chose à une fin. Je rends grâce à Dieu pour ma famille. Jusqu’ici ils font tout pour que je sois à l’aise. Je reçois beaucoup d’amour.

Aux parents qui n’ont pas d’enfants en situation de handicap, vous pouvez soutenir, encourager les familles qui en ont. Ne rejetter surtout pas l’enfant d’autrui parce qu’ il est handicapé. Ne faites jamais cela.

A tout le monde, ne les méprisez pas. Arrêtez vos moqueries. Ne les rejetez pas. Nul n’est à l’abri. Je rappelle que j’étais apte pour les épreuves sportives de l’examen l’année de mon accident. c’est dans la soirée du 19 février 2005 ,qu’en espace de quelques minutes je me suis retrouvé avec un handicap.

Cette vie est pleine de surprises. Notre vie est entre les mains de Dieu. L’handicap est une épreuve de vie et non pas une punition ou humiliation. »Du fumier il relève l’indigent pour le faire asseoir à la table des grands »1 Samuel 2-8. Alors faites-le bien. Apportez de l’amour partout où besoin sera. 

Soit juste humain envers ton prochain. Ne soit pas la cause des larmes d’une personne en situation de handicap ou toutes autres personnes. Dieu écoute la prière du malheureux. Aimons nous les uns les autres.

NOUS SOMMES TOUS DES HANDICAPÉS EN SURSIS!

#DemeurezBenis

17 thoughts on “Une brèche sur l’handicap

  1. Cher Ézéchiel, j’ai enfin pris le temps pour lire ton article qui m’a beaucoup touchée. J’avais déjà compris la merveilleuse femme qu’elle était mais tes écrits la rendent encore plus merveilleuse et je ressens que tu es déjà entrain de suivre ses pas, elle est sûrement si fière de son adorable fils où qu’elle soit et je prie pour que le Seigneur puisse combler ce manque qu’elle t’a laissé 🙏🏽 Bravo pour ce bel article et je me réjouis déjà de lire ton prochain 😍 amicalement Maruska

  2. Demeure béni homme de Dieu !
    Ya un proverbe qui dit que » la création définitive de l’homme s’achève le jour de sa mort « . Tand que tu n’es pas encore mort tu peux toujours avoir un changement.

  3. Bien aimé fils
    J’ai beaucoup appris de toi et merci pour les leçons de vie qui découlent de ton expérience vécue.
    Demeure toujours triomphateur!
    Demeure béni!

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