Je saisis ces lignes pour parler du handicap.
Pour éclairer les gens sur ce monde souvent méconnu. Personne ne veut ni ne souhaite vivre avec un handicap. Il s’invite chez toi sans prévenir. Et quand il entre dans ta vie, il bouleverse tout. Il brise tes rêves, impose un nouveau mode de vie à toute la famille…
Ce n’est pas du tout facile de vivre avec un handicap, surtout dans ce monde. Les personnes en situation de handicap sont souvent mises à l’écart.
Le rejet, l’oubli, l’abandon, le regard des gens, la marginalisation… sont constants. L’inclusion sociale reste difficile. Beaucoup se battent, cherchent à trouver leur place dans la société, mais se heurtent à l’incompréhension et aux idées reçues sur le handicap.
Toi qui me lis !
Handicap ne veut pas dire incapable. Certes, la personne a une mobilité réduite, mais elle parvient à s’adapter, à développer des compétences.
Les personnes qui me voient pour la première fois se demandent comment je fais pour écrire, manipuler mon téléphone ? (rire)
En voyant mes poings fermés, elles se disent que je ne peux tout simplement pas.
D’autres me croisent dans la rue et me donnent des pièces, pensant que je suis sorti pour mendier. Alors que je fais juste une virée nocturne avec mes amis, ou je reviens de l’église.
Mais je comprends, et cela ne me dérange pas.
C’est une question de perception, de mentalité. C’est une fausse perception ancrée dans la société.
Approchez-vous des personnes en situation de handicap avec amour.
Vous comprendrez qu’elles sont comme vous. Qu’elles ont une vision, des rêves, des envies… mais que la société ne leur laisse pas toujours l’occasion de s’exprimer, de montrer de quoi elles sont capables.
Beaucoup finissent par se demander : Pourquoi se battre si les portes sont fermées d’avance ?
Alors, certains abandonnent, se retrouvent à mendier dans la rue. Et la société trouve cela normal, comme si c’était le seul “ métier noble “qu’elle leur offre.
Triste réalité !
QUE FAIRE ?
Ensemble, nous pouvons changer les mentalités.
En commençant par nous-mêmes.
Donnons le bon exemple aux enfants. Les enfants nous imitent.
Si nous devenons les pieds, les mains, les yeux, les oreilles, les bras… des personnes en situation de handicap avec amour, les enfants feront de même.
Apprenons-leur à ne pas se moquer de leurs camarades, ni de toute personne vivant avec un handicap ou un défaut corporel.
Ils comprendront. Et à leur tour, ils expliqueront aux autres les conséquences et les bienfaits d’avoir de la compassion et du respect.
Si nous défendons les personnes en situation de handicap, les enfants le feront aussi.
Mes nièces me posent souvent des questions comme :
Pourquoi tu ne peux pas ouvrir tes mains ?
Où est l’autre pied ?
Les enfants veulent comprendre. Alors soyons des modèles.
La vie, c’est l’amour. Rien de plus.
AUX FAMILLES DES PERSONNES VIVANT AVEC UN HANDICAP
Comme dans mes articles précédents, je vous félicite.
Vous êtes les meilleurs.
Merci de nous soutenir, de nous aimer, de nous défendre.
Je sais à quel point ce n’est pas facile.
Réaliser les gestes simples du quotidien à notre place demande du courage, de la patience et beaucoup d’amour.
Même si les autres nous voient comme des « sous-hommes », vous nous voyez comme des êtres capables.
Vous ne voyez pas notre handicap : vous voyez le frère, la sœur, le cousin, la cousine avec admiration.
Encore merci pour votre amour.
Oui, parfois, nous nous voyons comme un fardeau. Et c’est réel.
Mais votre amour rend ce fardeau plus léger, plus supportable.
À TOI, HANDI-CAPABLE !
La vie ne donne pas toujours ce que l’on veut. Elle est ainsi faite.
Dis-toi que même dans l’ombre, il y a du bon.
Je sais ce que c’est d’être à mobilité réduite.
Je connais le poids du regard des gens.
Je sais ce que c’est d’avoir la tête pleine de projets, mais de ne pas pouvoir s’exprimer.
Je connais cette peur d’oser et d’entendre les mauvaises langues dire :
Il est handicapé et il ne reste pas tranquille ! C’est lui qui veut faire ceci ou cela !
Nous savons à quel point ces phrases font mal.
Mais je t’invite à redoubler d’efforts.
Exprime-toi. Ne laisse personne te faire croire que ta vie ne vaut pas la peine.
Dis-toi que c’est possible, et que tu vas y arriver.
Tu n’as pas choisi de vivre avec un handicap. Alors si tu ressens le besoin, pleure.
Mais relève-toi ! Tu as une histoire à écrire.
Aime-toi suffisamment.
Et si un jour tu veux abandonner, rappelle à Dieu qu’il est ton soutien, ta force.
Dis-lui que malgré tout, tu Lui fais confiance.
Tiens bon !
PS : Je suis ouvert à la discussion, aux échanges. N’hésite pas.