La foi comme guide dans les épreuves

Dans la Bible, 1 Samuel 1 :13-16, Anne priait silencieusement, ne faisant que remuer les lèvres, et Élie pensa qu’elle était ivre. Il lui dit alors : « Jusqu’à quand seras-tu dans l’ivresse ? Fais passer ton vin. » Anne répondit : « Non, mon seigneur, je souffre profondément et je n’ai pas bu de vin ni de boisson enivrante. J’ai simplement répandu mon âme devant l’Éternel. Ne me prends pas pour une femme perverse, car c’est l’excès de ma douleur qui m’a poussée à parler ainsi. »

Parfois, nous faisons face à des situations sans issues. Nous espérons les résoudre rapidement, mais il n’y a pas de lumière au bout du tunnel. Nous élaborons plusieurs scénarios dans notre tête, mais aucun ne fonctionne. Les pensées négatives nous accablent. Les nuits deviennent longues, épuisantes, et nos draps sont mouillés de larmes. Nous tombons dans la dépression. Le sentiment d’abandon nous envahit. Nous oublions parfois les merveilles que Dieu a accomplies pour nous. La prière devient difficile. Pire encore, nous nous éloignons de Dieu.

La question « Pourquoi moi ? », « Qu’ai-je fait pour mériter cela ? » nous assaille. Nous ressentons le besoin d’en parler à quelqu’un, mais la peur de ne pas être compris ou jugé nous retient. Nous souffrons en silence, affichant un sourire faux pour masquer notre profonde tristesse. Peu à peu, nous nous renfermons sur nous-mêmes.

Je me souviens des questions qui tournaient dans ma tête quand j’ai subi trois déboîtements à cause de complications liées à des escarres. Je ne savais pas comment canaliser mes émotions et ma douleur, surtout en envisageant l’amputation de mon pied. Ma famille était là pour moi, pleine de soutien et d’amour, mais au fond de moi, la tristesse persistait. Chaque nuit, je pleurais en demandant l’aide de Dieu. Finalement, j’ai partagé mes doutes avec mes parents, et ils m’ont compris. Ensemble, nous avons prié, et mon secret est resté bien gardé.

À qui te confies-tu quand tout semble sombre ? Crois-tu que Dieu t’ait oublié et que ton problème n’a pas de solution ? Comment réagis-tu lorsque tout va mal dans ta vie ? Plutôt que de rester dans le questionnement, arrives-tu à parler à Dieu, à lui exprimer ta douleur ?

La vie ne fait pas de pause quand tu souffres. Elle continue son cours. Mais quelle attitude adopter ?

Quelle attitude adopter ?

Quand tout semble sombre et sans espoir à l’horizon, rappelons-nous que nous sommes humains et que rien n’est figé pour toujours. Chercher un coupable ne résoudra rien, mais augmentera notre douleur et créera des tensions. Réalisons que notre problème n’est pas unique ; d’autres l’ont traversé et beaucoup le traversent encore.

Apprenons à parler à Dieu en premier. Anne a répandu son âme devant Dieu et a été exaucée. Job l’a fait et a reçu le double de ce qu’il avait perdu. Le roi David s’est tourné vers Dieu dans sa dépression et a été fortifié. Élie a crié à Dieu dans son désespoir et a été restauré. Bartimée, l’aveugle, a crié à Jésus et a été guéri. Pierre a appelé Jésus à l’aide quand sa barque était en danger, et Jésus a apaisé la tempête.

Dieu nous connaît intimement. Il connaît nos faiblesses et nos souffrances. Il veut nous entendre lui parler, dialoguer avec lui comme un père avec son fils. Parfois, il permet des épreuves pour nous rappeler que nous devons dépendre de lui. Il nous aime et veut notre bien-être. Ne laisse pas la douleur te faire douter de son amour.

Nous pouvons aussi nous confier à un ami ou à un proche, même si cela comporte des risques. Cependant, soyons intimes avec peu, choisissons ceux qui sont prêts à prier pour nous et à garder nos confidences. 

Cher lecteur, s’il te plaît, pleure si tu en ressens le besoin. Laisse échapper un soupir. Confie ton cœur à Dieu et essuie tes larmes. Espère en lui. Il agira en ta faveur. Tiens bon !

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