Je saisis ces lignes pour toutes les personnes qui ont croisé le handicap au cours de leur vie. Ces lignes sont aussi pour les familles qui ont un enfant, un parent ou un proche vivant avec un handicap. Le handicap est une réalité complexe qui touche de nombreuses personnes de manière différente, qu’il soit visible ou invisible. Il peut être source de défis considérables dans la vie quotidienne, mais il révèle aussi la force, la résilience et la capacité d’adaptation des individus qui le vivent. Il est important de reconnaître que chaque personne en situation de handicap est avant tout un être humain, avec ses rêves, ses aspirations, ses talents et ses potentialités.
1- LE HANDICAP VISIBLE
Comme je le dis souvent, je fais partie de ce lot. Il (le handicap) s’est invité et a invité ses cousins (rire) dans ma vie sans prévenir, alors que j’étais adolescent. Un coup dur, certes, mais que faire ? La vie est ainsi.
Le handicap, c’est juste une panne de l’automatisme du corps humain. Cela peut être dû à un accident, une maladie, une malformation… Mais même si l’automatisme ne répond plus correctement, il y a ce que j’appelle le système manuel qui s’active. C’est-à-dire que la personne s’adapte avec le temps. Ce qui est admirable, c’est la manière dont certains arrivent à trouver des solutions, à se réinventer, à s’adapter pour continuer à mener une vie pleine et significative. Le handicap ne définit pas une personne. Il fait partie de son parcours, mais ne limite pas ses capacités à rêver, à aimer, à s’accomplir.
Brave homme, brave femme ! Je ne sais pas quand ni comment le handicap est arrivé chez toi, mais je sais que tu as sûrement dit cette fameuse phrase : « Ce n’est pas une vie, ça. »
Oui, tu as raison. Ce n’est pas une vie quand tu n’arrives plus à faire les gestes simples du quotidien. Ce n’est pas une vie quand tu vois tes rêves s’évaporer. Ce n’est pas une vie quand tu vois tes camarades d’école évoluer, et toi tu es cloué à un fauteuil roulant.
Ce n’est pas une vie quand les regards dans la rue se portent sur toi. Ce n’est pas une vie quand tu dois aller dans certains endroits et que les accès ne sont pas adaptés. Et surtout, ce n’est pas une vie quand le rejet s’invite… Il y a beaucoup à dire…
Mais sache une chose : il est encore possible de dire : « C’est une vie, ça. » Malgré les difficultés.
Je suis resté près de deux mois sur le dos quand j’étais à l’hôpital. Quand on bougeait mes pieds et mes bras, je ne ressentais absolument rien. Souvent, mes bras étaient croisés sur ma poitrine, mais je ne le savais pas. Mais Dieu fait toujours grâce. J’arrive à faire certaines choses maintenant, et je sais que toi aussi, tu peux le faire. C’est une question de décision et d’action. Commence à faire quelque chose. C’est la partie la plus difficile, je l’avoue. Personnellement, j’ai mis du temps. Et j’avais ma famille qui m’encourageait.
Alors commence à prendre une décision. Sois en première ligne. Définis où tu veux être dans les années à venir. Dis-toi que c’est possible. Dis-toi que tu vas faire les choses autrement. À ta manière, à ton rythme. Ça ne sera pas facile, mais tu as des capacités inexplorées qui dorment en toi. Ne dit-on pas que tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir ? Même si l’espoir est en berne, accroche-toi. Bats-toi. Dieu fera grâce.
2- LES FAMILLES DES PERSONNES VIVANT AVEC UN HANDICAP
Nous n’avons pas la même cadence de réconciliation avec notre corps, c’est-à-dire l’acceptation du handicap. Seule la personne vivant avec le handicap sait à quel point il est difficile pour elle d’affronter la situation. Souvent, vous pouvez penser que la personne ne veut pas fournir d’efforts ou qu’elle est « chiante ». C’est vrai ! Mais il faut savoir que la douleur de la personne est très profonde. Elle essaie de la contenir, mais finit par l’exprimer de plusieurs manières (colère, cris, renfermement sur soi, larmes, plaintes incessantes, paroles de désespoir, décourageantes…).
Dans de telles circonstances, ne vous fâchez pas. Dites-lui que vous tenez à lui. Dites-lui à quel point vous tenez à lui. Dites-lui qu’il est important pour vous. Soutenez-le. Apportez-lui beaucoup d’amour. Proposez-lui des sorties.
Mais de grâce, ne lui forcez pas la main. Évitez certaines paroles devant lui, cela pourrait l’enfoncer facilement. Ne le voyez pas comme un handicapé. Voyez-le toujours comme il était avant le handicap. Défendez-le. Protégez-le. Ne laissez personne se moquer de lui ou le rabaisser, car vous êtes sa force. Soyez toujours et encore patients
avec lui. Avec le temps, vous verrez sa progression.
Par ces lignes, je profite de l’occasion pour vous inviter à défendre aussi ceux qui vivent avec un handicap invisible. C’est le plus dur à supporter. La personne est sujette à des moqueries qu’elle est obligée de cacher ou de camoufler ses défauts corporels. Apprenons à nos enfants, nos petits frères et sœurs, à avoir de la compassion au lieu de se moquer des autres. Et nous, adultes, posons des actes forts en étant les mains, les pieds, les yeux, les oreilles… des personnes en situation de handicap. Personne ne veut vivre avec un handicap.
La vie, c’est l’amour ! Rien de plus.
Je reste ouvert pour toute discussion.
Soit fortifié dans le Seigneur
Amennnnn merci
une belle âme , dans un beau corps❤️merciii
Merci 😊
Eze merci pour cet article qui est très riche d’enseignements. Tu es une personne très forte et bien résiliante. Que Dieu continue de te bénir et te permettre d’être une source de bénédiction pour les autres.