Bienvenue sur le blog de Wendenmi Ezéchiel OUEDRAOGO

Je suis une branche de la vigne

Ma santé s’améliorait de jour en jour. je pouvais m’asseoir quelques minutes dans un fauteuil roulant. j’ai tout repris à zéro comme un bébé.

Mes journées se ressemblaient.  Le matin entre 7h et 12h c’est le pansement et la rééducation et le soir, soit c’est la rééducation, soit je ne faisais rien. je ne m’ennuyais pas. j’avais en tout temps des visiteurs , de jour comme de nuit.

Je pouvais sortir faire un tour dans la cour de l’hôpital avec mon oncle. on avait un petit poste radio avec des cassettes. le matin après les soins, il me mettait dans le fauteuil roulant et on partait s’asseoir dans notre coin, on discute et vers 12h il me ramène dans ma chambre pour que le déjeuner et la sieste. Le soir vers 17h on ressort encore.

En juillet je ne portais plus le collier . je pouvais tenir ma tête mais pas trop longtemps. mon fauteuil roulant avait un repose tête. je prenais mes comprimés par voie orale. ma santé s’améliorait.

Le 27 Aout le Pr.K m’a libéré. Je pouvais rentrer chez moi à la maison. il a pris contact avec deux centres de rééducation pour que je puisse continuer la rééducation. c’était le centre de Kaya et Koudougou. on a opté d’aller à Koudougou.

On a quitté l’hôpital un 27 soir sous une bonne pluie en direction pour Ouahigouya. on est arrivé à la maison la nuit. Toute la famille était là. J’étais content de les revoir. J’étais content de rentrer enfin à la maison après 7 mois passés à l’hôpital.

Ma chambre était bien rangée ,propre.

 le professeur d’éducation physique qui a remplacé le kiné qu’on m’avait affecté parce qu’il ne venait pas m’a suivi en famille pour une semaine.

Le lendemain il a fait confectionner une table de verticalisation et on a repris la verticalisation, le massage. J’avais très mal quand il me mettait debout sur la table attaché avec les ceintures pour 5 minutes c’était des pleurs. je ne supportais pas, souvent je m’évanouissais. J’avoue que je voulais que la semaine finisse vite pour qu’il reparte chez lui et me laisser. ce n’était pas son métier. Mais, il faisait de son mieux, dans notre ville il n’y avait pas un centre de rééducation.

Il a épuisé la semaine et il est rentré. moi j’étais content, je souffrais beaucoup. Après son départ on a continué avec les jeunes qui étaient dans la famille mais à mon rythme sans forcer les choses.

Mes amis et mes proches qui ont appris que j’étais de retour venaient me rendre visite. D’autres venaient par groupe. J’avais de la visite tous les jours. certaines personnes pleuraient quand elles me voyaient. je ne sais pas si c’est parce que j’étais très amaigri ou c’est parce que je suis paralysé.

Mes parents ont engagé un infirmier qui venait faire mon pansement. J’avais un autre aussi qui venait de temps en temps me faire la rééducation. Les matins je restais au salon, et quand j’étais fatigué je me couchais dans ma chambre ou au salon. les soirs aussi c’était pareil, de temps à autre je sortais sur la terrasse. c’était mon quotidien jusqu’à début septembre 2006.

Je suis allé à Koudougou pour la rééducation.

Mes parents et deux autres personnes m’ont accompagné. ma tante et un jeune qui était avec nous en famille. arrivé à Koudougou, c’etait un samedi soir, j’ai eu une chambre. Je devais la partager avec un autre patient.

Ma mère est repartie le même soir et je suis resté avec mon père ma tante et le jeune.

Le lundi on est allé en salle avec le kiné. il m’a fait faire quelques mouvements des membres supérieur, j’avais déjà le point fermé. je ne pouvais pas ouvrir ma main.  il m’a posé cette question: » qui faisait ta rééducation à l’hôpital »? J’ai répondu et j’ai même dit le nom de la personne. il m’a répondu: «cette personne ne t’a pas fait du bien ». je lui ai expliqué ce qui s’était passé avec le kiné qu’on m’avait affecté. Il était énervé…

Il a établi le programme de séance. C’était tous les jours le matin et le soir. il m’a envoyé aussi voir l’infirmier du centre pour les escarres. lui aussi a fait son programme de pansement.

On a commencé par la respiration, quelques jours plus tard le massage, mouvement des bras et pieds. On m’allongeait aussi sur le ventre et on m’attachait avec des ceintures et la verticalisation.

Les soirs je sortais en promenade. Très souvent quand les gens, les passants me voyaient d’autres s’arrêtaient et me donnaient quelques pièces de monnaie, choses que je n’aimais pas. Mais  bon je pense qu’ils le faisaient de bon cœur. Alors j’ai décidé de ne plus sortir en promenade. quand je sors je reste juste devant la porte du centre quelque temps et je rentre me coucher.

A Koudougou je n’ai pas fait grand-chose. c’était la rééducation et le pansement. c’est ce que je faisais tous les jours et pour dire vrai ils n’ont pas pu faire grand-chose pour moi là-bas. je suis resté 9 mois et en Août 2007 on m’a libéré pour les vacances. je suis rentré et je ne suis plus réparti. c’était la fin de mon séjour à Koudougou.

En 2008 un neurochirurgien était de passage à Ouahigouya. il était en mission pour 2 semaines dans la clinique d’une connaissance de la famille, afin nos familles sont très proches. Ma tantie (Mme Z) a ramené le neurochirurgien me voir à la maison. Il a demandé de faire le scanner. le lendemain nous sommes allé à Ouagadougou faire le scanner. on lui a remis les clichés. il est revenu à la maison, on a discuté et il a clairement dit qu’il ne pouvait rien faire pour moi. mais si je voulais il peut m’opérer, mais y aura pas de changement. Il m’a prescrit un produit contre le spasme.

Depuis 2005 il y avait plusieurs groupes de prière, en famille et beaucoup de personnes qui passaient me voir, tous, priaient pour moi.

Je ne faisais pratiquement rien. J’avais même arrêté la rééducation. Mon passe-temps était la télé, la lecture et mes amis qui venaient passer des moments avec moi. Le pansement c’était mon beau-frère et mon oncle(Mr B) le mari à la petite sœur de ma mère, qui le faisaient. Il y avait les jeunes de la famille aussi qui les aidaient.

Le matériel du pansement coûtait cher, mais Dieu a toujours pourvu. Je n’ai jamais manqué de matériel.

En 2012, mon corps commencé a développé des maladies, les infections urinaires, l’anémie, le manque d’appétit, l »encombrement….

C’était des prélèvements des urines et sang pour le laboratoire à chaque fois j’étais faible et anémié et les transfusions n’étaient pas compatible avec mon corps.  Lire la suite…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *